Bouliac

Les intempéries de la semaine passée ne nous permettant pas de faire la reconnaissance sur Qinsac ,c'est donc vers Bouliac que nous partons

Bouliac

Origine du nom : énigmatique même si la terminaison en "ac" évoque l'époque gallo-romaine

Facilement repérable au lointain par son antenne TDF perchée sur ses hauteurs, Bouliac est une commune à la porte de l'Entre-Deux-Mers.

Son emplacement "haut perché" (76 m d'altitude) lui a valu la réputation d'être le balcon de Bordeaux

L'esplanade: un point de vue incontournable sur Bordeaux depuis la place de l'église Saint-Siméon-Le-Stylite.

Une occupation préhistorique

Ce site fut occupé durant la préhistoire comme l'atteste la présence de vestiges dans la grotte de l'Ermitage située juste en dessous des escaliers de l'église. Il s'agit d'une occupation humaine remontant à l'ère paléolithique entre 16 000 et 10 000 ans av. J.C.

Mais l'histoire de Bouliac ne semble débuter véritablement qu'à partir de la période gallo-romaine. Une nécropole située sur le pourtour de l'église sous le monument au mort atteste la présence d'une population dès le troisième siècle.

Au XIIe siècle, une nouvelle église fut construite. Il s'agit de l'actuelle dédiée à Saint Siméon le Stylite. Véritable joyau de l'art roman, ses sculptures sont d'une grande beauté. Mêlant scènes bibliques et luttes entre le bien et le mal, celles-ci auraient été taillées par le même atelier que celui de la Sauve-Majeure.

Du XIVe au XVIe siècle, d'illustres feudataires possédèrent des domaines et des seigneuries sur le village. Parmi eux, citons Doat Amanieu de Bouglon qui reçut en 1330 le droit par le roi d'Angleterre Edouard III de construire sur la paroisse une maison forte en récompense des services rendus durant les guerres d'Ecosse, de Flandres et de Guyenne auxquelles il participa.

Au XVe siècle, le Maréchal Poton de Xaintrailles qui fut un compagnon de Jeanne d'Arc se vit doter d'un certain nombre de domaines sur le village et sur les environs en récompense de sa victoire contre les Anglais.

Les grands ordres religieux de Bordeaux comme l'abbaye de Sainte-Croix, le Chapitre Saint-André ou encore les bénéficiers de l'église Saint-Michel entre autres, furent aussi de puissants seigneurs possédant une multitude de terres et de paysans.

Durant la guerre de cent ans, le village fut relativenement épargné. Si la population souffrit de la grande peste noire de 1348 comme partout ailleurs, sa proximité avec Bordeaux le protégea des opérations militaires.

Néanmoins, les troubles étaient si grands et les périls si omniprésents que Pey Berland, le futur archevêque de Bordeaux, nommé curé de Bouliac en 1413 décida de fortifier l'église du village afin que celle-ci puisse servir de refuge en cas d'alerte. Les traces de ces travaux s'aperçoivent encore notamment par le biais de meurtrières encore visibles.

Les bourgeois bordelais commencèrent, à partir du XIVe siècle et plus à partir du XVIe et au delà par le négoce du vin, à devenir d'importants propriétaires fonciers. Le vin déjà présent depuis les romains connut alors une rapide extension de son exploitation

Ce sont les négociants qui de génération en génération furent à l'origine de la construction des plus belles maisons de Bouliac au cours des siècles suivants.

Le long de cette agréable promenade, les propriétés des grands domaines viticoles se laissent apercevoir. De contemporaines maisons d'architecte créent la surprise, l'église romane charme aussi par ses fresques XIXè . La balade intime sous les arbres en berceau se termine face à un immense panorama.

Petites histoires de châteaux aperçus pendant la balade

Châteaux et maisons de campagne de Bouliac

Château Montjouan

La tradition locale rapporte que Pey Berland (1375, 1380 - 1458) lorsqu'il fut curé de Bouliac de 1413 à 1427 habitait cet endroit. Le châpitre de Saint-André de Bordeaux était titulaire de la cure de bouliac et Pey Berland y fut nommé alors qu'il était chanoine de la cathédrale.

La croix d'Ardit

Petits chemins menant au château du Pian

Château Le Pian

Le 16 juillet 1330, Edouard VIII d'Angleterre autorisa Doat Amanieu de Bouglon, serigneur de Latresne, à construire une maison forte crénelée dans sa propriété de Bouliac ; puis le silence s'étend pendant quatre siècles sur le Pian.

Vers 1870, H. Deffès fit démolir cette chartreuse et fit appel à V. Mialhe (1802-1871), pour lui construire un important château, et "réhabiliter" les bâtiments d'exploitation. L'ensemble fut terminé en 1873. Le château fut entièrement restauré en 1991...

...Un très beau parc, en terrasses, entoure le château sur trois côtés. Les bâtiments se composent d'une maison de maître, de plusieurs logements annexes, de serres, d'un bassin avec sa fontaine, de bâtiments d'exploitation, et d'une volière...

Ce bâtiment a été conçu pour donner des réceptions, et aussi pour exploiter un important domaine viticole. A l'origine, les cuisines et locaux de service se trouvaient au rez-de-chaussée. Les propriétaires actuels les ont transformés en salles de banquet.

La maison noble de Tojan existait déjà au XVIIème siècle, comme l'attestent des parchemins, datés de 1654, trouvés par les propriétaires actuels

En 1753, Calvimont vend au sieur Pichard, marchand aux Chartrons à Bordeaux, les droits seigneuriaux dépendant de la maison appelée "le tojan". Le sieur Pichard constitua un important domaine autour du Tojanau

En effet au cours du XVIIIème siècle, le commerce bordelais connut un essor sans précédent ; il y a eu plusieurs périodes où les maisons de campagne furent construites ou reconstruites quand la conjecture était favorable.

Château Malakoff

Le château actuel fut construit de 1865 à 1869 par les descendants de Daval, propriétaire du domaine en 1824. Ils rasèrent les anciens bâtiments pour construire le château auquel ils ajoutèrent une orangerie à l'ouest.

Domaine de Saubat

Au milieu du XXème siècle, l'industriel Bonnal, de Bègles, l'acheta et installa dans le parc et sur la maison des sculptures de diverses époques...

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