Parempuyre
Nous partons pour une randonnée de 11 kms sous un beau soleil. La sortie sera très agréable. Nous faisons le tour complet de l’agglomération au milieu de jolies résidences très calmes.
Présentation
Au moyen âge Parempuyre est sous la houlette de la seigneurie de Blanquefort et ceci jusqu'en 1601, date du démantellement de la châtellenie de Blanquefort.
Jusqu'au XVIIe siècle la commune est couverte par moitié par le marais apportant humidité et maladies. Le marais dégage des odeurs pestilentielles (peut-être l'origine du nom de Parempuyre selon l'expression consacrée des "visiteurs" : "ça pouire messire" !). Les travaux de dessèchement et colmatage vont durer jusqu'au XIXe.
Au XIXe siècle, l'activité des quelques 800 habitants de la commune est essentiellement rurale. On y cultive les céréales : froment, seigle, millet, maïs. Le célèbre artichaut de la commune voisine Macau est également cultivé à Parempuyre. Et bien sûr la vigne produisant les plus fins crus bourgeois.
C'est en 1970 que s'installe la communauté des Emmaüs qui compte encore 45 membres de nos jours.
Géographie
Commune de l'aire urbaine de Bordeaux située dans le Haut-Médoc. C'est la commune la plus au nord de la CUB. Son territoire est en majeure partie composée de champs marécageux. Une grande partie d'entre eux est d'ailleurs en zone inondable en cas de crue centennale de la Garonne. Parempuyre dispose d'un port qui n'a ni activité industrielle, ni touristique. La ville abrite de nombreux marais.
Histoire
Le nom Parempuyre vient du latin emporium qui signifie place de commerce et de marché. C'était à la période gallo-romaine la place de marché la plus au nord de Burdigala (dans la zone de la presqu'île délimitée par l'océan Atlantique à l'ouest et l'estuaire de la Gironde à l'est). Sur certaines gravures de la fin du XIXe siècle, on trouve aussi l'orthographe Parempuire.
Après avoir traversé le parcour sportif , on longe une belle gravière
On passe devant la gare qui aurait bien besoin de quelques coups de pinceau !
On bifurque sur la droite jusqu’à la voie ferrée
Nous pénétrons dans des résidences,où toutes les rues portent de bien jolis noms !
Pour arriver aux vignes du château Ségur ;tout au fond la Garonne
Le château Ségur
Le nom de Ségur est, à l’évidence, l’un des plus connus du Médoc viticole. Il n’est pas une seule des 8 appellations de la presqu’île qui ne trouve dans ses archives trace, passage ou titre de propriété se rapportant à cette famille. C’est que les Comtes de Ségur ont régné avec éclat, pendant le XVIIIème siècle sur de nombreux Châteaux.
Au commencement du XVII siècle, Messire de Ségur fait bâtir un château à une lieue de la Garonne, sur une hauteur dénommée Ile d’Arès, où furent en même temps plantées les premières vignes. Cet édifice porte le nom de Château Ségur, son propriétaire assurant la Haute Justice de sa juridiction, ainsi qu’il était d’usage avant 1789. Le Château Ségur fut transmis à ses descendants jusqu’à la révolution de 1789.
Le 12 Vendémiaire An IV de la République ( 4 Octobre 1795 ), il est procédé à la vente aux enchères de la propriété par le District de Bordeaux.
Divers acquéreurs l’occupèrent au XIXème siècle jusqu’à ce que la famille Pépin, puis la société Pépin et Gasquet, en prennent les commandes. Lorsque Joseph et Gabrielle Grazioli, arrivant du Maroc, s’y installent en 1959, ils ne trouvent que 2 hectares de vignes. Ils replantent, construisent un chai, restaurent les bâtiments, et c’est aujourd’hui un vignoble entièrement reconstitué.(D’après "Parempuyre… sa Mémoire" édité par "la Mémoire de Parempuyre")
Puis nous prendrons un chemin forestier boueux mais bien agréable.
Nous nous dirigeons ensuite vers le Château Clément Pichon
.... et la belle demeure du régisseur !
Le Château Clément-Pichon
En 1601, Jacques d’Alesme reçoit en héritage le château de la Motte Caupène, ainsi que la partie sud du domaine et la maison noble de Vallier.
Le 4 janvier 1650, au petit matin, le Sieur Vilars et quelques cavaliers incendient le château de la Motte Caupène et la maison de Vallier.
Le Baron Jacques se met en devoir de reconstruire son château dès février 1651. Cette maison prend alors le nom de Château de Parempuyre.
Restes du château construit en 1651
La fille unique de Jacques d’Alesme, Benoîte, épouse bientôt Bernard de Pichon, fils de François de Pichon, Président du Parlement de Guienne, lui apportant le château de Parempuyre en dot.
Au début des années 1870, une partie du domaine est achetée par Monsieur Durand-Dassier.
Délaissant le vieux château, il fait alors construire, en 1879, une somptueuse demeure aux dimensions imposantes qui a, dit-on, la particularité de comporter autant d’ouvertures extérieures que de jours de l’année.
Divers styles se côtoient : gothique, Renaissance et néo-classique.
La cheminée de la salle à manger est surmontée d’une hotte en céramique de Sèvres sur laquelle figure la date d’achèvement des travaux : 1882.
En 1976, le domaine devient la propriété de Clément Fayat qui lui redonne ses lettres de noblesses en recréant un vignoble de qualité. Afin de ne pas prêter à confusion avec un autre château du Médoc, tout en conservant le nom de la famille héritière du terroir durant trois siècles, Monsieur Fayat y ajoute son prénom en préfixe. C’est ainsi qu’en 1985, le domaine prend le nom de Château Clément-Pichon.
Maison du gardien
Un très beau portail !
Fin de la balade
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