Rions
Le village domine la Garonne qui par des temps plus anciens était proche des remparts. Des traces prouvent la présence humaine organisée dès la préhistoire et il est établi qu'une villa gallo-romaine regroupa les premières habitations.
Dès la fin du XIème siècle, la seigneurie de Rions augmente ses fortifications avant la domination anglaise.
Néanmoins, Henri III d'Angleterre s'empare de la ville et ordonne que l'on conserve le château.
Novembre 1294, L'embouchure de la Gironde est sous le contrôle de la flotte d'Edouard Ier d'Angleterre.
Celle-ci s'empare de Podensac et Rions. Ceci entraîne un arrêt total des relations fluviales de Bordeaux avec le haut pays.
Mars 1295, Charles de Valois, frère de Philippe le Bel, libère Podensac et le 8 Avril, Rions est rasée et ses remparts démantelés.
1330, Edouard III d'Angleterre donne la permission à Guillaume Seguin, alors Seigneur de Rions, d'entourer la ville de murs, elle devient ainsi une des plus fortes villes de Guyenne.
17 Juin 1453, après une série de dominations successives Anglaise puis Française, Rions reprend ses couleurs après une vigoureuse résistance. (fin de la guerre de Cent Ans)
Malgré les destructions subies lors des conflits au cours des siècles, Rions a conservé de nombreux monuments de son enceinte fortifiée et de véritables trésors d'architecture que sont ses maisons anciennes. Le coeur de cette vieille Cité est parcouru par des ruelles qui ont conservé leur physionomie d'autrefois avec leur tracé sinueux et leurs caniveaux anciens.
On peut encore voir les vestiges des éléments de défense, notamment la belle porte du Lhyan, élevée au XIVe siècle, avec mâchicoulis et créneaux.
Dans le bourg, l'église romane St Seurin, sur la place de l'église,l'édifice dit l'archevêché, la halle aux petits pois...
Départ du parking place J Gères poète et president de l'academie de Bordeaux ;il vécut à Rions;
Sur cette place (anciennement place du poteau) on peut voir le lavoir
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On passe ensuite devant le "tilleul de la liberté"pour prendre la "chaussée de l'Est": chemin entre les anciens fossés qui longe les remparts ;
on aperçoit la tour du Guêt
La tour du Guêt :de forme circulaire, elle renforce une angulation de l'enceinte ;elle est couronnée de machicoulis semblables à ceux de la citadelle
Arrivée devant la Tour du Lhyan:
Bâtie en 1330 par le seigneur de RIONS, Guillaume SEGUIN, sur des fortifications rasées en 1295 (conséquences de rivalités incessantes entre français et anglais)
porte d'entrée principale de la cité médiévale, seule porte fortifiée encore présente elle a été restaurée dans sa partie haute en 1881 par l'architecte L Drouyn;très en saillie elle est de plan carré cantonnée de deux grosses tours rondes
On continuera direction la voie communale des Salins (nom d'un filet de pêche réservé aux nobles utilisé sur la Garonne) pour passer devant
le château des Salins à la fois propriété viticole et gîte
propriété de la famille Sallegourde derniers seigneurs de Rions au XVIII e siècle ;son beau portail Louis XVI est en fer forgé à piliers ornés de pilastres surmontés de corbeilles de fleurs et de fruits
Après avoir traversé la D10 on monte vers le coteau ;de là on a de très belles vues sur les coteaux de vigne,sur la plaine landaise et sur la rive gauche de la Garonne bordée de peupliers (vue sur la ville de Podensac)Sur la rive droite on aperçoit à gauche Cadillac le château des Ducs d'Epernon puis Beguey et en face Rions
Notre chemin traverse parcelles de vigne, bois... monte suffisament pour fatiguer nos jambes encore raides ! encore une grimpette et nous arrivons près de Cayla où se trouve le château du même nom
Château Cayla
Le domaine comprend une trentaine d'hectares de vignes au coeur duquel se trouve le Château Cayla qui doit son nom au Baron Chistophe de Cayla, greffier du Roi. Le dernier descendant résidant au Château : Pierre de Cayla, savant archéologue, y mourut en 1831.
C'est à cette époque que le Château prit sa forme actuelle et devint propriété de la famille de Galard. Un dessin d'Henri Maignan, daté de 1873, montre le château dans l'état où on le voit actuellement.
En 1939, la famille DUFAY devient propriétaire duChâteau Cayla. A ce jour et depuis une vingtaine d'années la propriété du Château Cayla est exploitée par Patrick Doche.
Un cadre qui séduit les artistes:
Jouissant d'un environnement exceptionnel, Château Cayla a séduit les artistes autant que les amoureux de vins
C'est ainsi qu'à plusieurs reprises le charme cossu du parc, la beauté profonde des paysages et l'élégance discrète du château ont servi de décor à des oeuvres de cinéma.
On citera le tournage du Noeud de vipère en 1978 sur une adaptation du roman de François Mauriac, ou plus récemment en 1988 le film de Charles Heidsieck, Champagne Charlie.
Des acteurs de renom ont séjourné au Château Cayla tels que Stéphane Audran, Alexandra Stewart, Georges Descrières, Hugh Grant, Pierre Dux, Suzanne Flon, etc...
Cette séduction sur les artistes est une constante du lieu et de ses occupants. Déjà, au XVIIIème siècle le célèbre sculpteur Jean-Antoîne HOUDON (1741–1828) fut vivement inspiré et sculpta une Baronne du Cayla environnée de grappes et de pampres :
Passé plusieurs prés ,longé des pièces de vigne,on remontera vers Jourdan
Le château Jourdan fut construit sur les ruines d'un ancien prieuré de 1200,son nom fut donné en 1675 par les seigneurs qui y vivaient et l'édifice fut remanié vers 1850
Le château Jourdan dépendait de l’Abbaye de la Grande-Sauve en tant que prieuré bénédictin de Saint-Jean-de-Campaignes. Depuis le Moyen-âge, de nombreux propriétaires se sont succédés à la tête de ce vignoble, parmi lesquels Austen Jordan, décimier des rois Edouard II et III d’Angleterre. Le château appartient aujourd’hui à la famille Guillot de Suduiraut. Le groupe Grands Vins de Gironde a repris l’exploitation de la vigne et
du vin en tant que fermage en 1993
Après avoir descendu le chemin de Cardonne et du Broussey on passera devant le lavoir de Juniac
et l'on se dirigera vers le monastère du Broussey
Monastère du Broussey : constitue la première fondation des carmes après la Révolution française, fondée le 9 avril 1841, le monastère abrite une communauté de frères carmes et une communauté de sœurs du carmel apostolique Notre-Dame de Bethléem.
Au milieu d’un parc très arboré, juché au sommet d’une colline, le Monastère du Broussey domine ses vignes.
Exposée au Levant, sa façade arrière abrite les dortoirs et les chambres d’hôtes réservées aux pèlerins et personnes cherchant un lieu de repos, de rencontres fraternelles ou tout simplement pour se ressourcer dans le calme et la prière.
Historique
En 1829, l'Abbé Guesneau venait s'installer au Broussey. Il voulait tenter une fondation religieuse avec deux séminaristes qui ne persévèrent pas.
Il devient curé à Romagne, puis à Cardan. Une attaque de paralysie l'oblige au repos.
Durant l'hiver 1839, lisant la Vie par elle-même de sainte Thérèse d'Avila, l'Abbé Guesneau, ravi, s'écrie: «Que c'est beau! Si nous pouvions avoir des fils de sainte Thérèse, nous leur donnerions notre maison pour en faire un couvent. Mais où les trouver ?»
Le curé de Cadillac, Monsieur Dubosq, lui dit lors d'une visite au Broussey: «Allez à Bordeaux voir Madame de Saint-Exupéry, Mère Bathilde de l'Enfant-Jésus, supérieure du couvent des Carmélites. Elle vous facilitera le moyen d'entrer en relation avec des Carmes espagnols récemment arrivés ...» De fait, l'Abbé Guesneau et le Père Dominique de Saint-Joseph, Carme espagnol fuyant les troubles antireligieux dans son pays, se rencontrent le 18 avril 1840.
Monseigneur Donnet, Archevêque de Bordeaux, leur accorde la permission de fonder cette institution dans son diocèse. La maison du Broussey est aménagée, et le 19 mars 1841 le Père Dominique arrive sur les lieux. Le 9 avril suivant, Jeudi Saint, la prise de possession officielle a lieu en célébrant l'Eucharistie; la Sainte Réserve allait désormais résider dans le tabernacle de la petite chapelle.
L'Abbé Guesneau meurt ce même soir à dix heures. Il sera enterré dans une partie du jardin où le rejoindra plus tard le Père Dominique, devenu Général de l'Ordre du Carmel.
Du Broussey, première fondation du Carmel masculin en France depuis la révolution, les Carmes essaimeront dans toute l'Europe.
La maison initiale a été agrandie par l'adjonction d'ailes neuves et flanquée d'une chapelle dans la seconde moitié du XIXème siècle. Vers 1960, des parties nouvelles ont remplacées d'anciens bâtiments annexes, constituant la façade actuelle du couvent. Une ancienne ferme a été aménagée pour accueillir des pèlerins ou hôtes venus participer à une retraite.
Le Broussey est un lieu de prière, de silence et d'accueil spirituel.
L'Ordre des Carmes
Doit son origine au rassemblement de quelques ermites vivant au mont Carmel, où le prophète Elie (IXème siècle avant J-C) s'était réfugié pour échapper à ses persécuteurs.
Vue sur les coteaux de Loupiac et de Sainte Croix Du Mont depuis le monastère
Reprendre l' itinéraire derrière le monastère ;très belle vue sur le bois de Benauge et le château féodal de Benauge
Pénétrer ensuite dans le bois et descendre vers le ruisseau " la Rouille" que l'on traverse par un petit pont artisanal rejoindre le Moulin ,le dépasser
puis aller le long de la haie du château Carsin; on croisera à nouveau un petit lavoir fraîchement rénové
Retour sur la D10 et longer le côté joliment fleuri de la route
Retour au village de Rions
On retrouvera la place d'armes ,la rue principale de Lavidon ,la halle aux petits pois
nomée ainsi car ce légume était cultivé de manière abondante dans le secteur autour du XIXe
et l'église Saint Seurin du XII e
Construite à côté de la chapelle dite "Saint Jean",
datant du IXe siècle,l'église romane a conservé de sa fondation la partie orientale,comprenant le choeur,
vouté en berceau,l'abside et les deux absidioles,en cul de four,greffées sur le transept,vouté au XIie siècle.
L'abside centrale est ornée de chapiteaux aux motifs de feuillage et d'entrelacs..L'entrée du sanctuaire est encadrée de deux hautes colonnes,dont les chapiteaux sont sculptés des symboles de l'Eucharistie
L'édifice est agrandi des bas-côtés et du porche sud au XIVe siècle. L'ancienne église romane,de type bénédictin,devient alors une église-halle,couverte de voûtes d'ogives.
Sur la place de l'église on peut voir une élégante fontaine en fonte de l'architecte Bordes (1847) est surmontée d'une statue de la vierge oeuvre du fondeur Paul
Ancienne maison des marchands
Promenade à travers les rues du village
Des portes trèanciennes
Ayant encore du temps devant nous ,nous décidons de faire un tour à la grotte de Charles VII
ce voutement d'ogives construit au XIVe au moment de la relève des fortifications parG SEGUIN a transformé la grotte et la source en une élégante fontaine-lavoir autrefois nommée fontaine aux dames
C’est au XIVème siècle que Guillaume SEGUIN fit voûter en ogive cette grotte parce qu’elle contenait une source, transformée en une élégante fontaine elle prit le nom de «Grotte aux Dames».
A la fin de la guerre de 100 ans, en 1453, Charles VII aurait assisté au siège de Rions. Après la victoire de son armée le roi se serait reposé dans cette grotte, d’où son nom actuel.
Par la suite, elle devint un lavoir.
Voila l'heure de déjeuner enfin arrivée! le cadre y est agrèable et les mets servis très fins ! nous sommes accueillis
dans l'auberge de l'ancienne poste
Fin de ce repos bien mérité ; nous levons l'ancre pour découvrir une autre partie des paysages de Rions
On ressortira en passant par la porte Normande
La porte Normande (13ème siècle)
Une des trois entrées principales du bourg.
A cet emplacement, d'énormes tours semblables à celle du Lhyan, protégeaient la ville et le château.
Direction la Garonne puis contournement du mur au pied des remparts(XIV e),passage devant la grotte ,devant la tour de la citadelle
Les remparts et la citadelle
Edifiée sur l'escarpement rocheux,au nord ouest du bourg,la citadelle était le donjon du château. Elevée sur trois étages carrés,elle domine la vallée de la garonne.
le long du mur de la citadelle
nous rejoignons la Garonne ,en allant vers l'ancien port de Rions
Un chemin de hallage nous permet de passer devant la maison du passeur sur pilotis ( le passeur faisait traverser la Garonne par barque, par exemple pour prendre le train à Podensac,jusqu'à la fin des années 50)
On passera devant les cabanes de pêche (carrelets)
au détour d'un chemin des bananiers nous font plonger dans un exotisme qui tranche avec le côté médiéval de la cité!!!
Toujours dans ce petit coin surprenant de belles demeures cachées parml les arbres se découvrent ...
Parfois des châteaux à l'état d'abandon rappellent la richesse du pays de Rions...
Traversée de la D10 et petite grimpette assez raide parmi les vignes jusqu'aux hauts de Paillet où se trouvaient les quatre fameux pins parasols
Les pins francs
Ces pins francs (4 grands à l'origine) ont vraisemblablement été plantés au XVIIe siècle pour signaler la présence d'un lieu d'acceuil pour les protestants, peut-être situé au Château de Paillet.
Malheureusement, l'année 2009 a vu disparaître le dernier de ces grands pins francs, symboles de la commune.
et d'où l'on jouit de points de vue temarquables sur le château Paillet...
Le château de Paillet ou château Manselin date du XVIIe siècle. Pietro Paolo, officier du duc d'Epernon, se retire à Paillet en 1692. Ce château passe ensuite entre les mains de différentes familles. Il reste habité jusqu'aux années 1970. Aujourd'hui, il appartient à un négociant de vin.
... et sur la vallée de la Garonne
Nous continuons notre route vers le haut du côteau (forte montée de la route!!!!!!!); enfin arrivés ,un petit chemin nous mène à un très beau point d'eau ! fontaine cressonnière ,lavoir, vivier à poissons ...
Retour sur la route goudronnée et passage le long du château Thibeau
Datant du XIXe ,édifié sur des bâtiments plus anciens; propriété du général Victor Maignan ,maire de Rions de1865 à 1870;son frère Henry dessina de nombreuses fresques sur les monuments de la région
Au bout du parc planté de cèdres bleus et de pins parasols ,la balade se dirigera en direction de Villenave de Rions
Des petits chemins bucoliques se faufilent parmi vignes et bois, longent des petits ruisseaux , traversent des hameaux paisibles,offrent de belle vue sur Villenave et l'église de Cardan
Puis retour vers le village et le parking et Fin d'une belle balade!
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BERNARD Jean Claude 10/03/2016 12:09
georget 02/08/2010 19:21