Verdelais est un petit village niché dans la verdure qui a un passé chargé d'histoire.
Le bourg se caractérise par deux belles allées centrales bordées d'arbres avec un remarquable alignement de façades du XIXe. Ce sont d'anciens établissements hôteliers destinés à accueillir les pélerinages de masse de cette époque
« Les Allées »
La Mairie
Décors des maisons bordant les allées
,
A l'extrémité: la basilique Notre Dame
LA BASILIQUE NOTRE-DAME XVIIe et XIXe siècles
Le sanctuaire actuel résulte des reconstructions du XVIIe et XIXe siècles. Le chœur et le transept procèdent de l'époque des Célestins. Les voûtes de la nef et les bas-côtés surmontés de galeries appartiennent à la période des Maristes. Le clocher, repris en 1875, est surmonté d'une Vierge en cuivre doré de 3,75 mètres de haut. L'édifice offre la texture d'un lieu de pèlerinage permettant de rassembler une foule dans une même vénération de la statue porteuse de miracles. La façade, rehaussée de statues de saint Joseph, saint Jean, saint Dominique et saint Simon Stock est accompagnée d'un vaste parvis structuré en allées permettant l'organisation de cérémonies en plein air. L'ancien couvent des célestins se développe sur un côté des allées et accueille aujourd'hui le musée d'Art religieux, la mairie et
l'école
Sur le parvis:
COUVENT DES CÉLESTINS XVIIe et XIXe siècle
Le couvent des célestins se répartit sur deux cloîtres. Le plus proche de la basilique, reconstruit au XIXe siècle, accueille le presbytère. Le plus éloigné, du nouveau couvent, appartient à l'établissement d'origine : depuis les lois de séparation de l'Église et de l'État, il contient le musée d'Art religieux, I'école et la mairie. Cependant, les congrégations réussirent à maintenir longtemps deux écoles privées et un orphelinat agricole du nom de Nazareth (actuel E.S.A.T.). Le cloître le plus ancien conserve deux galeries superposées en anse de panier, analogues à celle du couvent des Ursulines de Saint-Macaire.
Après avoir compté ses pèlerins ,Jean Claude nous donne quelques renseignements sur Verdelais
Tout le monde a l'air bien sage !
LE MUSEE D’ART RELIGIEUX
Dans le Musée de Verdelais vous découvrirez une remarquable collection d'ex-voto peints dédiés à Notre Dame de Verdelais, dont certains datent du XVIII siècle, des maquettes de bateaux, une grande variété de coeurs ex-voto, de magnifiques manteaux de la Vierge et de l'Enfant, des vêtements liturgiques, ainsi que de l'orfèvrerie sacrée. Ce musée est donc le témoignage matériel de la ferveur des nombreux pèlerins venus prier à Verdelais. Il constitue un remarquable musée du patrimoine religieux, unique dans la région.
Une fontaine est installée sur le côté d'une des allées
Le mécanisme a été démonté , on peut encore y voir la tête de lion par laquelle on pouvait recueillir l'eau
Nous nous préparons à une "petite" grimpette...
CALVAIRE 1863
A la fin du XVIIe siècle, un premier calvaire est établi sur le mont Cussol par le père Proust,
avec seulement quatre chapelles, au moment où il faut construire un chemin praticable pour
les pèlerins venus de Saint-Macaire. Le cardinal Donnet parvient en 1863 à inaugurer un
nouveau calvaire composé de 14 chapelles, ponctuant toutes les stations de la Via Dolorosa.
Les trois croix du sommet, initialement en bois, seront remplacées par des croix métalliques
pour contrer les effets de la foudre. Chacune des stations possède un haut-relief
en grès céramique. Le parcours est ouvert par la chapelle consacrée à la sainte Agonie,
encadrée par les statues de Jérémie et d’lsaïe.
Pour un début , c'est un peu raide !
Chapelle Sainte Agonie (nous n'avons pas encore atteint cet état là !)
Le long du chemin de croix...
En haut de la butte , le calvaire : monticule surmonté de trois grandes croix
Toujours sages , nous écoutons notre guide
Large panorama s’ouvrant sur la vallée de la Garonne, le vignoble de Sauternes, les Landes girondines et, lorsque certaines conditions sont réunies, on peut distinguer la chaîne des Pyrénées.
Moulin de Cussol
Moulin-tour à farine du XVIe siècle . Il domine la vallée de la Garonne.
Moulin tour datant du XVIIIe siècle construit par les moines de l'ordre des Célestins.
La commune l'acquiert en 1997, une "Association du Moulin de Cussol" est créée et s'occupe de sa restauration (tour, toit, ailes et mécanisme intérieur)
Passage devant le château Mémoires situé entre le calvaire de Verdelais et le château de Malagar , qui offre un point de vue exceptionnel sur la vallée de la Garonne.
Pas très loin de ce magnifique moulin, dans une propriété vinicole, une tour de moulin qui n'aura peut être pas la même destinée...
La Croix de Bord
La croix de Bord qui regarde la vallée et offre un point de vue magnifique de la région Elle était aussi un point de repère pour les pèlerins qui arrivaient en bateau par la Garonne à bord de petits bateaux à voile
En continuant sur la petite route........
Belle ligne de cyprés et de pins parasols et tout au bout le château de Malagar
Château de Malagar
François Mauriac (1885-1970). Né à Bordeaux, il se consacre très tôt à la littérature. Grand romancier, il sera aussi poète, essayiste et dramaturge. Son oeuvre romanesque (Thérèse Desqueyroux, Le Noeud de vipères,...) est marquée par l'éducation religieuse qu'il a reçue de sa mère et profondément ancrée dans un "terroir" (Bordeaux, les Landes). Il est élu à l’Académie française en 1933 et reçoit le prix Nobel de littérature en 1952. Journaliste de talent, il s'exprime en tant qu'intellectuel engagé, témoin de son temps, dans son Bloc-notes, chronique qui paraît dans L'Express et Le Figaro littéraire de 1952 à 1970.
Le domaine de Malagar, dont Mauriac hérite en 1927, sera "sa maison des champs", un lieu de vie et d’écriture. En 1985, le domaine devient propriété du Conseil régional d’Aquitaine par donation des enfants de l'écrivain. Le Centre François Mauriac de Malagar fait désormais revivre le domaine et rayonner l'oeuvre de l'écrivain.
Ce domaine comprend une maison de maître enserrée par deux chais, un corps de ferme avec ses étables et ses écuries, un parc de quatre hectares. Il est acheté en 1843 par Jean Mauriac, arrière-grand-père de l’écrivain. François Mauriac en hérite en 1927 et y séjournera trois mois par an jusqu’en 1968.
La maison
"Je n’y habite que trois mois dans l’année, mais c’est le temps où je me ressemble le plus."
Malagar est un lieu d’inspiration privilégié pour François Mauriac. La visite du rez-de-chaussée de la maison permet de situer l’auteur du Noeud de vipères dans son cadre de travail puisque tout est resté en l’état et que les objets sont à l’exact emplacement que François Mauriac leur connaissait.
Au sol, des citations de François Mauriac gravées sur des plaques illustrent le travail du romancier.
Le parc
D’une superficie de quatre hectares, le parc est découpé en plusieurs zones : la garenne et son pigeonnier, le verger, les charmilles, la terrasse de Malagar avec le fameux banc où Mauriac aimait à écrire, le potager, l’allée de cyprès, l’allée de peupliers.
Le vignoble de Malagar jouxte la propriété, mais ne fait plus partie du domaine.
Nous continuons à serpenter parmi les rangs de vignes
Puis au sommet de la colline ,au loin, nous avons une superbe vue sur le château de Malromé demeure de Henri Toulouse Lautrec
Henri de Toulouse-Lautrec
Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa, né le 24 novembre 1864 à Albi et mort le 9 septembre 1901, est un peintre et lithographe français.
Fils d'Alphonse, comte de Toulouse-Lautrec-Monfa (1838-1913) et d'Adèle Tapié de Celeyran (1841-1930), il grandit au château Malromé.
Henri de Toulouse-Lautrec est né dans l'une des plus vieilles familles de France Cependant, cette branche cadette, malgré son nom illustre,ne vit que comme une famille aisée de l'aristocratie de province.
Au XIXe siècle, les mariages dans la noblesse se faisaient couramment entre cousins afin d'éviter la division des patrimoines et l'amoindrissement de la fortune. Ce fut le cas des parents d'Henri, Alphonse de Toulouse-Lautrec-Monfa et Adèle Tapié de Celeyran, qui étaient cousins au premier degré. Henri était l'aîné ;
L'incompatibilité d'humeur entre les deux époux entraîna leur séparation en 1861 et Henri resta sous la garde de sa mère. Il eut une enfance heureuse jusqu'au moment où, par suite de la consanguinité de ses parents, débuta en 1874 une maladie qui affectait le développement des os, la pycnodysostose . Ses os étaient fragiles et entre mai 1878 et août 1879, il souffrit d'une fracture au fémur à chaque jambe, la gauche puis la droite, qui l'empêchèrent de grandir davantage et ne lui permirent qu'une taille d'1,52 m. On essaya de le guérir au moyen de décharges électriques
Son tronc était d'une taille normale mais sa tête avait des lèvres et un nez épais. Il bavait et zézayait en parlant. Des yeux noirs achevaient d'en faire un nabot grotesque. Il en jouait, faisait le provocateur dans les salons. tout en étant très conscient du malaise que son exhibitionnisme suscitait.
En juillet 1881 C'est alors qu'il décida de devenir artiste. Soutenu par son oncle Charles et René Princeteau, il finit par convaincre sa mère.
Toulouse-Lautrec vécut pour son art. Il devint un peintre du post-impressionnisme, un illustrateur de l’Art nouveau et un remarquable lithographiste ;
On le considérait comme « l’âme de Montmartre », le quartier parisien où il habitait. Ses peintures dépeignent la vie au Moulin Rouge et dans d’autres cabarets et théâtres montmartrois ou parisiens, ainsi que dans les maisons closes qu’il fréquentait
Alcoolique pendant la plus grande partie de sa vie d’adulte, il entra dans un sanatorium peu avant sa mort à Malromé, la propriété familiale, à la suite de complications dues à l’alcoolisme et à la syphilis, à près de 37 ans. Il est enterré à Verdelais (Gironde) à quelques kilomètres de son lieu de naissance.
En 1883, la Comtesse Adèle de Toulouse Lautrec fit l’acquisition du domaine, attirée par la proximité de Verdelais, haut lieu de pèlerinage.
Son fils Henri effectuera de fréquents séjours à Malromé. Il se plaît en ces lieux,« peint sans relâche et, pour se détendre, rame et tire à l’arc avec des engins envoyés par son père ». C’est à Malromé qu’il finirases jours le 9 septembre 1901.
Petit arrêt pour savourer le paysage ou bien pour bavarder...
Nouveau départ mais toujours avec le sourire !
Un chemin encaissé nous conduit jusqu'au petit ruisseau que nous traversons tout en admirant la beauté des sous bois
Autres vues panoramiques
En direction du " Pas de la Mule"
Vers 1295, pendant la guerre contre les Anglais, la chapelle est pillée, incendiée... La statue est cachée et enfouie dans un trou maçonné... Un jour, vers 1390 selon la tradition, la Comtesse de Foix, en allant visiter ses terres et passant au milieu des bois, aurait trouvé la cache où était placée la statue.
« La mule qui portait la Comtesse de Foix s’arrêta sans pouvoir avancer ou reculer, et enfonça un de ses pieds de la profondeur de 4 ou 5 pouces dans une pierre fort dure où elle imprima la figure de son fer. »
« Cette dame, surprise d’un tel prodige, descendit aussitôt et fit lever cette pierre dessous laquelle se trouva la statue en bois, bien conservée, sans altération… »
La statue est retrouvée par la Comtesse de Foix au pas de la mule. La Comtesse fait restaurer la chapelle.
Histoire de la Fontaine du Pas de la Mule.
Cette fontaine est située au lieu dit Luc de Verdelais (ancienne Commune d'Aubiac), le mot vient de Lucus, le bois sacré, le bosquet où est vénérée une idole.
C'est seulement au 4ème siècle que les paysans de la région furent évangélisés, grâce aux moines prêtres de St-Martin de Tours. L'un d'eux, Macaire fût le premier à venir dans la région. Vint-il au Luc? Quoi qu'il en soit, un culte chrétien a du se perpétuer au Luc au cours des cinq siècles des invasions barbares, du 5ème au 10ème siècle. La dévotion à la Vierge s'est répandue au 13ème siècle. Le chevalier croisé Géraud de Graves choisit comme retraite le Luc et voua la petite chapelle de son ermitage à Notre-Dame.
En ce lieu, une fontaine votive est accompagné d'un groupe commémoratif dit du pas de la mule. Il est constitué de six statues en grès datant du 19ème siècle et installées sous un appentis le long de la falaise à gauche de la fontaine.
Une jolie Vierge sculptée orne cette fontaine dont l'eau aurait des propriétés miraculeuses.
Un ensemble de statues en terre cuite illustre l'épisode près de la source miraculeuse, depuis le XlX siècle, à un endroit où a été dressé l'abri Saint-Benoît Labre,destiné à accueillir les pèlerins pour leurs repas champêtres
Lieu champêtre fort agrèable !
On se dirige vers le restaurant
Parmi les arbres nous pouvons apercevoir la jolie statue toute dorée du clocher !
Au restaurant ,chacun apprécie la convivialité des lieux
Visite de la basilique
L'intérieur
Ex-voto
En signe de remerciement,de nombreux ex-voto,sont déposés sur les murs de la basilique...
Les marins, secourus en mer, ont offert également des bâteaux (maquettes)
VIERGE XIVe siècle Bois de châtaignier polychrome
Fixée au château de Benauge, Isabelle de Foix décide de relever le sanctuaire de Verdelais, détruit en 1377 par le duc d'Anjou. En 1390, elle fait placer une nouvelle Vierge, inspirée de la majesté romane antérieure, mais empreinte d'un sourire maternel. Aujourd'hui, la statue n'apparaît que revêtue de luxueux manteaux dont les teintes changent selon les époques et les jours de l'année liturgique. Les plus anciens sont conservés au musée d'Art religieux.
Selon la légende, c'est une comtesse de Foix, découvrant au 12ème siècle une statue enterrée de la Vierge, qui fut à l'origine du grand pélerinage de Verdelais. Le centre existait toutefois dès le 14ème siècle et était célèbre pour les miracles opérés par la Vierge miraculeuse.
RETABLE 1666 Marbre rehaussé d'or
La Vierge médiévale trône au cœur d'un retable orné de six colonnes de marbre rouge à chapiteaux dorés. Deux anges soutiennent la couronne royale cependant qu'au-dessus du fronton apparaît dans un tableau la consolatrice des affligés. La Vierge est encadrée à droite de la statue de saint Benoît, fondateur du monachisme occidental, et à gauche de saint Pierre Célestin, pape démissionnaire. Au revers du tableau et à l'étage se cache une chapelle réservée au chœur des religieux.
Fin de la visite et départ pour une balade digestive !
La route surplombe le lieu de pélerinage du Luc
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