Le Club de randonnée de Carbon Blanc
20 Mars 2025
Aujourd'hui nous partons pour Monségur avec au programme une rando dans la campagne environnante puis l'après midi balade découverte de la bastide de Monségur
Le Monségurais, ce n'est pas seulement la bastide de Monségur ... c'est aussi une diversité de paysages naturellement vallonnés ...ciselés par le Drot cette rivière qui étale son cours sinueux dans une riche vallée.
Si La bastide de Monségur avec sa halle, ses arcades, son chemin de ronde, ses rues et ruets en damier, est l'un des points forts du patrimoine monségurais.il existe tout un patrimoine rural (les les tours des moulins à vent, les puits "gavaches", les lavoirs, les pigeonniers, les séchoirs à tabac, les cabanes de champs,...)qui donnent à cette partie de l’Entre-deux-Mers une marque bien particulière.de plus tout un réseau de "petites" routes et de sentiers permet d'aller de surprise en surprise !
Dans cette partie orientale de l'Entre-deux-Mers, la polyculture et l'élevage de bovins façonnent les paysages La vigne reste prépondérante, mais le tournesol et le colza, les céréales, les forêts sans oublier les vergers de pruniers d'ente et de noisetiers agrémentent les collines et vallons Ici l’agriculture reste le moteur économique de ce territoire.et hormis la bastide de Monségur l’habitat traditionnel, constitué en majorité de fermes, est le plus souvent isolé .(net)
Nous partons de la mairie du Puy où nous laissons nos voitures et après quelques centaines de mètres sur la départementale nous quittons cette dernière, tournons à droite au lieu-dit Babaud et aussitôt, à l’aplomb d’un séchoir à tabac nous empruntons à gauche une route qui monte... monte...vers le haut du coteau !!!
les séchoirs à tabac Construits de la fin du XIXe jusqu’aux années 1950-1960, les séchoirs à tabac marquent le paysage de plusieurs communes du Monségurais. Ils répondaient à la nécessité de sécher les pieds de tabac « brun » ou « Burley » à l’air libre, avant qu’ils ne soient effeuillés, puis triés et conditionnés en "balles" au cours de l’hiver pour les livrer dans les entrepôts de l’administration des tabacs. Ces bâtiments indépendants du corps de ferme sont relativement hauts, de longueur variable suivant le nombre de pieds cultivés
De nos jours, le tabac n'étant plus cultivé dans le Monségurais, ces séchoirs ont perdu leur fonction première, mais ils restent un élément constitutif du patrimoine. Certains sont réaménagés et habités (net)
Nous continuons à monter vers le sommet du coteau puis un peu plus loin le goudron laisse place à un chemin empierré à hauteur d’une vieille ferme_au lieu-dit Belair. Au débouché de ce chemin nous retrouvons la route qui serpente entre les vignes et nous mène vers un petit bois de chêne , la vue est ici superbe!!! Après une belle montée sur le GR 654 et voie du Vézelay, nous découvrons le moulin de la Pibole (moulin à vent). joliment restauré en habitation. Cette longue allée passe derrière le moulin de Pibole planté sur un des points hauts de la région
Ces moulins sont du type gascon, c'est-à-dire des moulins tour, en pierre, d’environ huit mètres de haut avec toit tournant pour orienter les ailes en fonction des vents favorables. De ces moulins il ne reste en général que la tour, certains ont été rénovés en habitation.
Au bout de ce chemin on aperçoit au loin l’abbaye de Sainte Ferme (XIe) Nous voici marchant sur une petite route entre vignes et pruniers et quelques mètres plus loin au panneau indiquant Gachon nous tournons à droite au niveau d’une jolie maison en pierres
Le chemin redescend le coteau au milieu des pruniers, passe entre les bâtiments d’exploitation et sous l' l’imposant château Gachon (début 17e) devenu une exploitation agricole de fruits à pépins et noyaux.
Ainsi, lorsque dans les années 1870 le phylloxera a détruit les cépages français, les agriculteurs se sont tournés vers la culture des pruniers qu'ils ont intensifiée. La commercialisation des prunes d'ente séchées ou pruneaux d'Agen ainsi que celle des eaux de vie leur ont permis de faire face à la crise économique.(net)
Après une pause-café à côté de l’un des étangs il est temps de reprendre notre circuit Nous sommes toujours au milieu de pruniers parfaitement alignés, un chemin serpente au milieu du verger jusqu'à retrouver une route très passante
Récolte des prunes: Le prunier, pris dans une sorte d'étau, est secoué ; les prunes tombent dans le "parapluie" ; un tapis roulant les entraîne vers des cageots pour les emporter vers la ferme où elles sont lavées, trillées, calibrées, séchées dans des fours à prunes. . Pour ce faire, pratiquement chaque ferme disposait de son étuve le plus souvent appelée four à prunes, située dans les bâtiments de la ferme Ces prunes étaient rangées sur des claies de bois triangulaires
Le Monségurais produit des "pruneaux d'Agen", à partir des prunes d’ente séchées. Actuellement, le séchage se fait, dans des fours plus importants, parfois qualifiés de « tunnel »(net)
La route traversée nous changeons de paysages. Ici les vergers ont fait place aux prairies ,aux bois ... ,on y croise quelques fermes ,abandonnées pour certaines , joliment rénovées pour d'autres mais toujours isolées au milieu des près ...
Liées à la polyculture, les fermes traditionnelles sont d'un seul tenant, sauf pour le séchoir à tabac qui nécessitait d'importants volumes.Les dépendances pour l'exploitation agricole sont attenantes au logis. Au premier plan, après l'appentis, l'étable avec la porte pour le bétail, la grange reconnaissable à son portail en plein cintre assez haut pour que puissent passer les charrettes chargées de foin. Vient ensuite le corps de logis. Des oculus (ou oculi) au-dessus du corps de logis aèrent et éclairent un grenier bas, utilisé pour faire sécher les grains ou des fruits. Le chai est situé sous le même toit, au nord, à l'arrière du corps de logis.(net)
Après une petite pause, nous descendons vers le Puy . Une vue sur la vallée du Drot avec le beau clocher de l’église de Notre Dame de Monségur nous fait nous arrêter quelques instants !!!
Nous traversons de nouveau la départementale, et retrouvons un chemin qui louvoie parmi des rangs de vigne, bifurque à gauche, rejoint une allée qui descend tout droit le coteau entre les vignes , dans l’axe du clocher de Monségur
La culture de la vigne occupe ici une grande partie de la surface agricole
A hauteur des maisons du quartier des Tuilières nous empruntons une petite route qui passe devant l’entrée du château la Tuilerie du Puy pour arriver tout à fait en bas au pied d'une grosse ferme d’élevage
Ici l’élevage est non négligeable avec "Blondes d'Aquitaine" et "Bazadaises "Cet élevage est essentiellement tourné vers la production de viande L’élevage de bovins se maintient grâce aux prairies, à l’ensilage de maïs et de plantes fourragères mis en rouleaux.
On rejoint la D16 au lieu-dit Bordepaille et finissons jusqu’ à la mairie du Puy où nous reprenons les voitures en direction du restaurant situé à l'interieur de la bastide