15 Octobre 2019
Départ depuis la coupole de Saint Loubès où après quelques kilomètres nous arrivons au port de Caverne
Un petit détour au port de Caverne
L’établissement du port doit être assez ancien, car il est mentionné dans les Coutumes du pays de Bordeaux, traitant des droits de passage des rivières en 1520. Le passage était déjà à cette époque réglementé entre Libourne et Cavernes. Les transports de personnes s’effectuaient par voie d’eau à bord du bateau public La Cavernière qui a navigué du XIVème siècle jusqu’en 1823. Le trajet entre Cavernes et Lormont se faisait ensuite à cheval ou à pied. L’établissement du quai se prolongeant dans la rivière, appelé à l’époque « peyrat », remonte à 1764. Il a facilité l’embarquement des marchandises et des voyageurs. La majorité des transports y compris le vin, s’est faite par le fleuve sur des gabarres jusqu’au XIXème siècle
Le port a donc connu pendant longtemps une importante activité contribuant très probablement à la multiplication des commerces et des boutiques. Il fut également un port de pêche . On pêchait toutes les espèces de poissons d’eau douce, l’alose et l’esturgeon étant les plus prisés. Par ailleurs, la fabrication du caviar fut une vraie manne pour les pêcheurs locaux. En 1826, le pont sur la Dordogne à Libourne et la route Bordeaux Libourne sont réalisés. Ainsi, les grands chantiers de voirie, associés au développement du chemin de fer prennent le relais du transport fluvial et l’activité portuaire de Cavernes s’éteint progressivement. Le XXème siècle voit la réouverture du Port de Cavernes avec la mise en place des loisirs nautiques. (net)
Des travaux sont engagés comme la réfection de la cale de mise à l’eau, les pontons s’agrandissent et la première école de voile est créée. Elle organise plusieurs manifestations et le Club Nautique Loubésien créé en juin 1969 contribue depuis lors à faire vivre le port et maintenir l’activité.
Un port transformé en port de plaisance avec son ponton qui abrite une vingtaine de bateaux de plaisance et de pêche toute l’année, un club nautique en pleine évolution qui compte 90 licenciés. La pêche se pratique encore au filet dérivant que l’on appelle traditionnellement « tirolle » pour la lamproie, « bichareyre » pour l’alose qui restent les prises les plus recherchées.
Nous revenons en empruntant l'une des rues de ce petit village
Le village de Cavernes est situé dans un méandre de la Dordogne, en amont du Bec d’Ambès et en aval de Libourne. Il fait partie de la commune de Saint-Loubès qui apparaît avec son port vers le XIIème siècle. La plupart de ses activités tournent autour du fleuve entre le transport fluvial et la pêche. Si c’est d’abord un village de pêcheurs, l’agriculture et surtout la viticulture sont bien présentes.
L’économie du port est florissante grâce au transport maritime du vin et des tuiles effectué par les gabarres, la pêche à l’esturgeon et à l’anguille.
Cavernes fait aussi sa révolution industrielle dès 1879. La raffinerie de pétrole de la Société Deutsch de la Meurthe s’installe quelques années plus tard (1883) et le village devient plus ouvrier. Ainsi, au XIXème siècle, Cavernes est le village le plus considérable de la paroisse. Avec la crise de 1930 associée à la pollution fluviale, Cavernes voit son activité économique se réduire. Puis, en 1939, intervient la déclaration de la guerre. Saint-Loubès se trouve en zone occupée et les allemands s’installent à Cavernes. Le 7 août 1944, le bombardement par les alliés du dépôt de carburant fait une vingtaine de victimes et détruit une partie du village.(net)
Un homme célèbre à Cavernes !
Max Linder à Cavernes
Gabriel-Maximilien LEUVIELLE, né à Cavernes le 16 décembre 1883 de parents viticulteurs, devient la première vedette cinématographique mondiale sous le nom de « Max Linder ». Dès son plus jeune âge, il aime jouer la comédie et s’inscrit au conservatoire de la ville de Bordeaux. En 1904, il part à Paris et connaît le succès en créant le personnage de « Max », jeune dandy élégant. Il tourna deux films à Saint-Loubès dont un à Cavernes où il joua un rôle de pêcheur. Il est un réalisateur et un acteur du burlesque dont le jeu a influencé le personnage de Charlot de Charlie Chaplin. Décédé en 1925, il est enterré à Saint-Loubès.(net)
Une nouvelle rando nous mènera dans les environs de Saint Pierre de Bat et du château Benauge
Saint pierre de Bat est un charmant petit village blotti auprès de sa source-lavoir ,entre vignes, bosquets et prairies
Dans le village, on peut apercevoir de nombreuses maisons construites pour le compte de riches propriétaires entre le XVIIème et XIXème siècle.
Sadi-Carnot, président de la République affectionnait particulièrement Saint-Pierre-de-Bat.
A voir
Le château de Benauge construit sur l'un des points culminants de l'Entre-deux-Mers, est la possession des vicomtes de Benauge. Il fut confisqué et attribué à un fidèle serviteur des rois anglais, Jean de Grailly, vers 1254, date à laquelle il prend sa forme actuelle. Il joue un rôle important dans la guerre de Cent Ans, surtout au XVe siècle, au temps de Gaston de Foix-Candale. Au XVIIIe siècle, un grand corps de logis est construit dans l'enceinte centrale. A la Révolution, le château est vendu en deux lots, l'un est vite ruiné, l'autre maintenu dans son état ancien. Les fortifications se développent sur environ un hectare. On trouve vers l'est une ample basse cour, continuée vers le sud par des lices plus étroites, vers l'ouest et le nord par de larges fossés précédés d'un énorme retranchement de terre.(net)
Avant d'affronter les derniers kilomètres ,petite pause du groupe, au pied du château Benauge (. Forteresse médiévale, située sur la commune d'Arbis)
Saint Quentin de Baron
Le mardi qui suit nous partirons en direction de saint Quentin de Baron pour une boucle locale d'une dizaine de kms Elle permet de se promener dans un paysage viticole. La mairie, l’église romane et le Moulin Neuf que l’on découvre le long du parcours sont trois édifices importants du patrimoine de la commune.
Saint Quentin de Baron est une commune viticole du Sud-Ouest de la France d’environ 2500 habitants située dans l’Entre Deux Mers Elle fait partie de la Communauté de Communes du Brannais.
Le nom de la commune provient du nom du saint patron de la paroisse, saint Quentin , apôtre romain du IIIe siècle qui évangélisa la Gaule.
Le départ se fait au parking de la mairie. On Passe devant l’église que l’on laisse sur la droite.
Magnifique exemple de l’art roman, cette église de Saint Quentin se compose, lors de sa fondation au XIIème siècle, d’une nef unique terminée par un chœur et une abside circulaire. Fortifiée au XIVème siècle, elle subit de nouvelles modifications au XVIème siècle lui apportant des parties de style gothique flamboyant. La façade ouest et son clocher-pignon sont alors construits
A la suite des travaux de restauration des décors du XVIe siècle ont été mis à jour (litre funéraire-blason)
La traversée du village révèle de nombreux puits, des pigeonniers et de belles demeures anciennes ...
Ainsi la commune de Saint-Quentin-de-Baron conserve une mairie dont le bâtiment réalisé à la fin du XIXe siècle, (1879) et d’inspiration néoclassique, comporte en façade un intéressant décor important et raffiné.
En effet, la porte et les deux fenêtres sont encadrées de pilastres cannelés et surmontés de petits frontons triangulaires décorés de motifs végétaux.
Un autre fronton triangulaire plus grand couronne le bâtiment. Il est percé d’un oculus entouré d’une couronne de lauriers et encadré de deux lions couronnés.(net)
Nous gagnons rapidement les vignes …
Nous continuons pour faire une incursion sur la commune limitrophe d'Espiet ou nous découvrons
Richement ornée le monument actuel date de 1872. Particulièrement soignée, elle se compose de deux niveaux carrés superposés et décorés . Des pilastres encadrent les angles. Sur l'une des faces du registre supérieur, une niche est aménagée sans doute pour accueillir une statuette.de Saint-Aignan
Nous "jetons un oeil" sur l'Eglise Notre-Dame dont le porche est l'un des plus anciens de la Gironde.
Edifice roman presque entièrement reconstruit au XVIème siècle, suite aux guerres de Religion, l’église Notre-Dame d’Espiet appartient dès le XIème siècle à l’abbaye de la Sauve Majeure.
Une petite route nous mène jusqu’au moulin fortifié appelé Moulin neuf.
Le système de fabrication de la farine comportait deux meules et une roue verticale de 5 mètres de diamètre d'où l'importance de ce moulin. Les murs à pignon carré des façades sud et nord s’élèvent au dessus des toitures et leurs faîtes sont décorés chacun de trois croix de pierre, rappelant ainsi son origine ecclésiastique.
Devant le moulin prendre le chemin glissant ... ... qui descend vers le ruisseau de Peyrat . Traverser le ruisseau à gué et poursuivre dans le bois puis le long du bois. Au niveau des habitations le chemin devient goudronné jusqu’à la D 936 que nous traversons pour rejoindre Saint Quentin