La Citadelle

Située sur un promontoire rocheux, la citadelle de Blaye domine l’estuaire de la Gironde. La citadelle présente un système de défense parfaitement conservé et des bâtiments utiles à la garnison. Depuis juillet 2008, elle est classée par l’Unesco sur la Liste du Patrimoine mondial dans le cadre du Réseau des Sites Majeurs Vauban

La citadelle de Blaye est l’un des plus beaux exemples de l’architecture militaire du XVIIe siècle. Commencée en 1652 par Pagan elle fut agrandie, renforcée et achevée par Vauban de 1685 à 1689.(net)

Nous empruntons depuis le petit port de Blaye un chemin engravé,coincé entre  les remparts de la Citadelle et la Gironde Ce cheminement nous permettra d'apercevoir l'île de Fort pâté qui fait partie intégrante de la commune de Blaye et qui constitue le 3 e élément  du "verrou Vauban"  après Fort Médoc Un peu plus loin La Statue du Marquis de Vauban semble nous  accueillir devant le Château éponyme...

Le verrou Vauban a pour but essentiel de protéger Bordeaux contre les escadres ennemies Ce verrou de l'estuaire est un formidable triptyque  barrant la Gironde  Il est mis en place par Vauban entre 1685 et 1692 et comprend la citadelle de Blaye, Fort Médoc et Fort Pâté

Promenade sur les remparts et  vues sur les toits du village au coeur de la citadelle

Il s'agit d'un vaste complexe militaire qui couvre près de 38ha  et dont le but recherché  est celui d'un fort commandement des ouvrages s'épaulant réciproquement en un savant étagement des crêtes de feu qui culmine au niveau du château  servant de poste de commandement (net)

Promenade dans la citadelle 

• passage par la Porte royale porte principale de la forteresse massive et imposante, elle demeure l’un des plus beaux éléments. Pour éviter l’intrusion de l’ennemi, elle est dotée d’un dispositif particulièrement sophistiqué composé de ponts dormants, ponts levis, demi-lune, vestibule et poivrière !!!
• passage devant la Poudrière : la poudre y était entreposée dans des tonneaux entassés sur trois rangs sur un plancher. Aménagée en salle de prestige elle est aujourd’hui utilisée comme salle d’exposition.
• balade dans les ruelles de la cité où la plupart des maisons ont été remplacées par des corps de casernes très modulaires et constitués d’un niveau unique, c’est à-dire sans étage, aux toitures à deux versants avec tuiles creuses. On y accédait par une porte unique et étroite donnant sur la rue. Le Confort est rudimentaire  et les pièces chauffées par une grande cheminée .Des égouts à ciel ouvert  font le tour des bâtiments et évacuent les eaux usées. À l’arrière des bâtiments se trouvaient des petites pièces de terre cultivées en jardin. Les casernements, que l’on peut voir aujourd’hui, sont le résultat de modifications opérées au début du XXe siècle : les ouvertures sont élargies, des volets-persiennes métalliques ont remplacé les volets de bois et les murs sont recouverts d’un mortier caractéristique rose à la tyrolienne, très typique de l’époque. Aujourd’hui, plusieurs de ces logements ont été rénovés  Mais on peut  aussi découvrir quelques habitations privées  pleine de charme. Fleuries avec gout.
• Quant à La chapelle, construite selon un plan simple, elle est flanquée d’un clocher et surmontée d’un dôme de pierre à quatre pans L’édifice sert de cadre à des manifestations de prestige et expositions. Cette église appartenait au couvent des Minimes de même que le cloître  et les bâtiments conventuels qui ont été particulièrement modifiés au cours des siècles lors de l’installation de l’hôtel-restaurant voisin.

D'autres bâtiments comme celui de la Manutention est réhabilité et abrite  le Musée d’archéologie et d’histoire de la citadelle. Dans ces mêmes locaux, à l’étage, se trouve le Conservatoire de l’estuaire.

Quant au pavillon de la Place il a été le lieu de détention de Marie-Caroline, duchesse de Berry, belle-fille de Charles  X, emprisonnée à Blaye le 15  novembre 1832 sur les ordres de Louis-Philippe, après avoir tenté de soulever la Vendée pour rétablir sur le trône son fils le duc de Bordeaux

• une autre porte :la porte de Liverneuf: Protégée par un pont-levis et une herse, cette porte ogivale est  surmontée d’une tour dont le premier étage est traversé par le chemin de ronde qui court sur le rempart. Au XVIIe  siècle, elle a été élargie par l’adjonction de bâtiments qui a servi de logements pour les officiers 
• Nous sortirons par la Porte Dauphine qui dispose du même système de défense que la Porte Royale Elle est entièrement entourée de fossés d’une dizaine de mètres de largeur. L’entrée est décalée par rapport à l’ouverture de la courtine, évitant ainsi qu’elle soit exposée à des tirs en enfilade (net)

Un château au milieu de la citadelle : Le château des RudeL

Aujourd’hui, le château des Rudel  (époque médiévale ) n’est qu’une ruine romantique.

Ce château commandait jadis la cité et contrôlait  la navigation du fleuve et le passage par eau vers Bordeaux, à l’extrémité de la route qui conduisait de la Gaule vers l’Espagne. L’importance de ce site n’échappa pas aux rois anglais  : Édouard  II acheta Blaye et plusieurs travaux furent effectués dans la forteresse de 1317 à 1330

Son rôle fut d’ailleurs considérable dans les conflits franco-anglais et lors des guerres de Religion. Louis XIV, pour verrouiller la Gironde, ordonna à Vauban de bâtir la citadelle, qui recouvrit tout l’emplacement de la ville haute, détruite et qui engloba le château. En 1814, les préparatifs contre l’invasion anglaise nécessitent la destruction partielle du château qui est alors amputé d’environ un tiers de sa hauteur. Il est réduit à l’état de ruine depuis 1820.(net)

Sur le chemin du retour une belle exposition 

Des fortifications impressionnantes !

La citadelle présente un système de défense parfaitement conservé . 

 Une vocation militaire qui s‘étend jusqu’au début du XXe siècle : la Citadelle sera tantôt caserne, tantôt prison à soldats allemands durant la première guerre mondiale, et ses tunnels verront passer l’Occupant comme la Résistance durant la seconde.

Une jolie balade pleine de charme et dont il nous reste à découvrir les souterrains !