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CLUB RANDO CARBON BLANC

Le Club de randonnée de Carbon Blanc

Le Phare de Richard

Nous voici sur la commune de Jau Dignac et Loirac, ancienne île de l'estuaire de la Gironde.  pour une randonnée de découverte de la nature par les digues avec vue sur l'Estuaire de la Gironde, les mattes (polders), les marais, les chenaux et le port de Richard. Du haut des 18m du phare-musée de Richard, un paysage grandiose sur 360° s'offre à nous.

Nous allons découvrir cet environnement naturel si particulier qu’est l’estuaire

 

L'Estuaire de la Gironde

   La Gironde est le nom donné à un des départements de Nouvelle-Aquitaine. C'est aussi celui de l'estuaire qui le longe au nord.

  Par décret de 1857, l'estuaire se définit selon un espace compris entre le Bec d'Ambès et la commune de Royan (rive droite) et celle du Verdon-sur-Mer (rive gauche).

    L'estuaire de la Gironde est le plus vaste d'Europe occidentale (avec une superficie de 635 km² à marée haute, 75 km de long et 12 km de large au maximum) : les marées se ressentent jusqu'à 160 km à l'intérieur des terres.

    L'estuaire de la Gironde constitue un espace unique où l'océan Atlantique vient à la rencontre de deux fleuves : la Dordogne et la Garonne .En perpétuel mouvement, ses eaux tournoient, se déplacent en décrivant des courbes qui seraient à l'origine de son nom : Gironde viendrait du latin girare ("se mouvoir en décrivant une courbe").(net)   

Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard

Du port de Richard à Dignac

Nous laissons  les voitures le long des cabanes  qui bordent le canal du port de Richard et partons en direction du village de Dignac.  A partir du port nous emprunterons le « chemin du port de Richard » qui court à travers les vignes

Apres avoir longé sur quelques centaines de mètres la départementale nous pénétrons dans le village de Dignac On peut observer sur notre gauche ces anciennes maisons médocaines si caractéristiques et continuons toujours tout droit sur le chemin de Perey   Nous serons alors au point culminant de notre randonnée.

Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard

De Dignac à la digue

A la sortie de Dignac,nous laissons les buttes graveleuses où se situent les propriétés viticoles et de belles forêts de feuillus. pour  emprunter le chemin dans le marais, indiqué par un panneau directionnel. Arrivés à la route D2,nous suivons celle ci sur quelques mètres pour prendre à droite la passe de Paul, longue ligne droite qui traverse les mattes en remontant vers la digue 

Nous monterons sur la digue et continuerons  d’avancer le long de la digue jusqu’au  parking du phare de Richard nous arrêtant  de temps en temps pour observer ces petites cabanes de pêche et leur intriguant filet de pêche si typiques de l’estuaire et aménagés en véritables habitations sur pilotis.

Lors de cette promenade sur la digue: Les vues sur l’estuaire, sur la côte de Saintonge et les vues sur les marais de l’intérieur sont d’une grande sérénité. 

Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard

Le Carrelet Pédagogique : 

Un carrelet à visiter se trouve tout près du phare :Le Carrelet Pédagogique : L’objectif de ce projet était de faire connaître cette pêche traditionnelle estuarienne au plus grand nombre de personnes (locaux, touristes et écoliers). Le carrelet pédagogique s’inclue parfaitement dans le paysage. Tout à fait fonctionnel, il est mis à la disposition des membres de l’association pour des parties de pêche.

L'installation que nous connaissons aujourd'hui date du début du XIXe siècle; Ces cabanes de pêche sont typiques du paysage estuarien. Cabanes de pêcheurs, les pieds dans l’eau, construites en bois sur pilotis et reliée à la falaise par un ponton. Le grand filet carré, suspendu à un mât, est descendu et remonté à l’aide d’un treuil avec contrepoids.

On trouve les carrelets le long de l’estuaire de la Gironde et sur le littoral charentais.

Les carrelets sur ponton ont été très affectés par la tempête de décembre 1999 et la tempête Xynthia de février 2010. De nombreux carrelets ont été reconstruits selon des règles très strictes, matériaux, couleurs, superficie...(net)

Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard

De la digue au phare

Nous avançons jusqu’au phare et admirons ce paysage si particulier où vivent toutes sortes d’animaux. Nous pénétrons ensuite dans le phare pour une Visite du musée et montée dans la tour /pique nique

Le musée:

 Le phare abrite aujourd’hui le musée de la Vie estuarienne. En plus de l’envie de raconter l’histoire particulière du Phare de Richard, une collection d’objets concernant la pêche et l’ostréiculture a pu être réunie au cours des années afin de témoigner du passé du Nord-Médoc. D’autres thèmes comme l’Estuaire de la Gironde, la signalisation maritime, l’Opération Frankton, la faune et la flore du milieu estuarien sont également abordés.(net)

 

La Tour :

 Du haut de la tour du phare avec sa lanterne restaurée, on jouit d’une exceptionnelle vue panoramique sur l’estuaire. de la Gironde : le plus vaste estuaire d’Europe ! et les mattes médocaines ! En face du Phare de Richard, sur la rive droite, le visiteur peut apercevoir Royan, Meschers, Talmont (par beau temps, l’église romane Sainte-Radegonde se distingue des falaises) et toute la côte saintongeaise ! Rive gauche, c’est tout le Pays Médocain qui est à vos pieds ! Délimitées par la digue, les mattes (les polders de Hollande) recouvertes de près et de pâturage s’étendent à perte de vue.

Cette vue se modifie au fil des marées et de la météorologie, l'estuaire peut alors prendre une superbe palette de couleurs ocres voire même dorées

La tour repose sur des fondations en pierre de Roque de Thau ( Gauriac ) Son fût est légèrement tronconique , il est couronné par une plate-forme de 3,40 mètres de diamètre fermé par un garde-corps ; le tout est coiffé d’une lanterne.

A l’intérieur, l'escalier à vis (en pierre de taille des Carrières de Beguey à Cadillac ) se déroule avec 63 marches vers le sommet ; il est éclairé par 4 petites fenêtres. N'étant pas construit dans un but touristique, son étroitesse peut surprendre ! En bas de la tour se situe le logement du gardien, et le musée.

Nous nous installons ensuite pour pique niquer Le site du phare dispose d'une agréable aire de pique-nique avec 2 barbecues mis à  disposition 

Une fois terminé nous poursuivons notre balade ; on monte de nouveau sur la digue pour se rapprocher de la petite cabane de pêche la plus proche  Nous sommes  devant un carrelet que nous visitons en accédant au ponton et .à la possibilité de visiter  l’intérieur afin d’observer le mécanisme qui entraine la montée et descente du filet

Le  Phare de Richard
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Le  Phare de Richard
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Le  Phare de Richard

Du phare au port de Richard

Après avoir laissé sur notre droite la route d’accès au phare, continuons d’avancer le long de la digue   en profitant du paysage si particulier des mattes. Des prairies immenses, établies sur des terres d’alluvions très fertiles, et parcourues par des troupeaux de bovins 

Proche du phare de Richard,nous pouvons voir la‘’Stèle des Diguayres’’ qui ‘’veut honorer les générations d’hommes qui, depuis quatre siècles ont travaillé à l’assainissement du Nord Médoc et à la défense de leur terre.’’ Le panneau comprend deux volets, sur la gauche, un schéma de la zone concernée par la digue, sur la droite l’histoire de son assèchement par le travail des hommes. Le texte, reproduit ci-dessous, nous explique l'historique passionnant de ce paysage unique façonné par l'Homme et nous met en situation pour l'apprécier.

"Lous Diguayres" Bâtisseurs de la digue La défense du littoral

 "Il y a quatre siècles, la presqu’île du Médoc était encore un vaste marécage insalubre dont émergeaient quelques îles (Talais, les paroisses de Jau Dignac Loirac).A marée haute l’estuaire s’étendait jusqu’à Saint-Vivien, Queyrac, Lesparre, contournait Bégadan…

A l’initiative du roi Henri IV et du Duc d’Epernon, des travaux d’assèchements et d’assainissements sont entrepris avec l’aide des Hollandais, déjà spécialistes en la matière.

Devant vous, ce talus herbeux côté terre, enroché côté estuaire : c’est LA DIGUE (Digue de défense des mattes du nord Médoc : longue de plus de vingt kilomètres du Verdon à Port de Goulée), ici d’une hauteur supérieure à deux mètres.

Tous les jours cette digue protège les terres de l’inondation à marée haute.

Autour de vous, des milliers d’hectares conquis sur les marais : LES ‘’MATTES’’, (LES ‘’POLDERS’’). Ces marais sont quadrillés d’un maillage de fossés, canaux, chenaux, complétés d’un système de clapets anti-retours au franchissement de la digue. Ce maillage draine les eaux pluviales vers l’estuaire à marée basse"(net).

Tout au long, nous constatons la présence de nombreux carrelets. A l’extrémité de cette voie. sur la gauche nous découvrons la « plage »et s’ouvrant sur l’estuaire le chenal de Richard . Chenal que nous longeons pour rejoindre le  port de Richard et retrouver ces cabanes si caractéristiques

Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
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Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
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Le port de Richard

Comme la plupart des petits ports des mattes du bas Médoc, a été créé entre 1850 et 1880, sur le débouché des chenaux de drainage suite à l’endigage des mattes, commandé aux ingénieurs hollandais.

Des activités commerciales très florissantes s’y sont développées au XIXe et début XXe en particulier avec les anglais, les hollandais et les belges autour de la vente du vin et du fromage. Les navires les plus gros venant de l’étranger ne pouvaient pas accéder au port de Bordeaux. Ils chargeaient leurs cargaisons dans des gabarres (barques à faible tirant d’eau). Le port de Richard a ainsi acquis à cette époque ses lettres de noblesse.

Plus tard Le port de Richard comme celui de Goulée, est devenu une plateforme de préparation et de transfert de naissains, jeunes huîtres pêchées dans l’estuaire pour être élevées ensuite dans le bassin d’Arcachon. Interdite en 1979, la commercialisation des huitres est de nouveau possible.

A partir de 1930, après le chavirage de la cargaison d’huîtres portugaises du « Morlaisien », vapeur venant du Tage, cette nouvelle espèce s’installe et réussit à se développer sur les estrans de l’estuaire. L’ostréiculture supplante ainsi les autres activités portuaires et est restée très importante jusqu’en 1979, date à laquelle la commercialisation des huîtres a été interdite suite une pollution de l’estuaire provenant du Lot, dans le secteur de Decazeville. Depuis, la nature a su reprendre ses droits est le captage de naissain est à nouveau autorise dans l’estuaire.

Aujourd'hui Le port de Richard particulièrement bien aménagé,  sert de mouillage pour quelques bateaux de plaisance.(net)

Nous traversons le petit village de pêcheurs et reprenons les voitures pour terminer cette journée rando avec une balade autour cu château de By

Le  Phare de Richard
Le  Phare de Richard
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Le  Phare de Richard

L'histoire du phare de Richard 

Depuis l’Antiquité, l’Estuaire de la Gironde est une zone de navigation et de commerce très importante. Pour faciliter la communication entre l’océan atlantique et Bordeaux, le chemin fluvial était signalé par des feux côtiers. Au XVIIIe siècle, en plus de ces feux, un arbre planté en bordure des polders de Hollande (les mattes) aménagés au XVIIe siècle,  servait de guide aux marins. Cet arbre  était appelé « l'Arbre de Richard ». Cependant au début du 19ème siècle, l'arbre est abattu par une tempête.

Construction du premier phare

C’est ainsi que dès 1831, une bouée signalée le banc de Richard. Insuffisante, une pétition fut signée Cette pétition aboutit en 1843 avec la construction d 'Un phare cylindrique entièrement maçonné , haut de 18 mètres et qui comporte 2 éléments : la tour  et une base habitable de 100 m²   Tour  que nous connaissons encore aujourd’hui : l’histoire du phare de Richard avait commencé !

Construction du deuxième phare

Dès 1854 La hauteur de ce phare s’avère insuffisante et un deuxième phare est érigé à proximité en 1870. Il est entièrement métallique et d'une hauteur de 31 mètres. Cette structure est à l'époque très demandée car reconnue comme étant stable, résistante et pouvant être construite rapidement. Ce second modèle est composé d'un cylindre central en tôle pleine et terminé par une chambre de service à sa partie supérieure. En guise de contreforts, trois jambes de force en tôle sont rivetées au sommet du cylindre central et fixées  dans le sol Au sommet, une plateforme  était délimitée par un garde-corps.

 Le phare s'éteignit en 1953, Cette décision fut prise car les bouées lumineuses sur le chenal de navigation avaient pris le relais en assurant le balisage complet.

Abandon du site

En 1956  le 2ème phare était dynamité et démantelé pour être vendu  à un particulier 

Le 1er phare mis aux enchères fut  vendu en 1957. Malheureusement, au bout de 2 ou 3 ans, il fut laissé à l’abandon.

La réhabilitation ou La 2ème vie du Phare de Richard

C’est grâce à l’initiative d’un groupe d’adolescents que tout a recommencé pour le phare de Richard !Trente années plus tard, en  1982 le maire de la commune de Jau-Dignac- racheta et restaura le phare de Richard qui devint, en 1992, un lieu touristique et culturel reconnu et apprécié.(net)

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