14 Septembre 2013
Après être passés devant le Château Leoville Polyferré
Pour passer du terroir de Léoville qui au début du XVIII siècle dépendait de la seigneurie de Lamarque ,aux châteaux de Léoville Poyférré ,Léoville Barton , et Léoville Las Cases , il aura fallou 150 ans, une révolution et quelques péripéties familiales
Il convient de retenir qu’Alexandre de Gasq ,puissant seigneur de Léoville et ami de Richelieu ,hérita par alliance du domaine que ses neveux purent maintenir en indivision jusqu’à la révolution
Un quart du domaine confisqué deviendra Léoville Barton et le reste s’arrachera dans un imbroglio hallucinant entre un marquis de Las Cases et sa sœur , la baronne de Poyferré , jusqu’à ce que 40 ans plus tard ,un redressement de partage ne remette un peu d’ordre
La dernière génération de la famille Cuvelier qui officie aux commandes s’est récemment donné les moyens de remettre ce beau terroir au rang de 2 eme cru(net)
nous nous dirigeons vers le très discret ChâteauTalbot ,très bien cachés derrière ses murs et hautes haies
Les hypothèses pour expliquer le nom de cette belle demeure ne manquent pas et le nom de ce château renvoie immanquablement au comte de Sherwsbury plus connu sous le nom du general Talbot, défait au siège de Rouen puis occis quelques années plus tard à la bataille de Castillon terme de la guerre de 100 ans Peu de choses permettent de s’y conformer « TALBOT » est n nom fréquent en Gascogne ; l’homophonie avec le général des troupes anglaises a sans doute favorisé cette interprétation
Au moment du classement de 1855,le château appartient à la famille d’Aux et se voit attribué le 4 eme rang C’est à la famille Cordier grande figure du négoce bordelais que l’on doit son état actuel(net)
Château Lagrange
Petite route et chemins de vignes nous conduisent ensuite vers un petit bijou, le château Lagrange, son étang, ses cygnes et ses bambouseraies.
Il est difficile de faire remonter l’histoire du château au- delà du XVIII siècle, même si ses vignes s’étendent sur une formation caillouteuse où l’on compte un nombre impressionnant de crus classés
Son histoire connue démarre avec Jean Valerie Cabarrus, comte d’empire et ministre de Napoléon 1er en Espagne, qui ajoute à l’élégante demeure Louis XVI une tour d’inspiration toscane et agrandit le vignoble
En 1842, le comte Duchatel se trouve en possession d’un domaine de 300 ha ;c’est lui qui introduira le principe de drainage des vignes en Médoc en faisant enfouir des canalisations en terre cuite
Ce soin du vignoble lui permettra de prétendre au rang de 3 eme cru ; victime du gigantisme et de la crise ,le vignoble sera progressivement morcelé jusqu’en 1984 où le groupe japonais Suntory en fera l’acquisition(net)
Ce moment de plénitude passé nous repartons à la découverte des marais de Beychevelle entre jalles et chenal du Milieu avec
un arrêt casse croûte au Port de Bouey
Nous longeons les marais, sur un chemin assez humide ;
longue promenade champêtre jusqu'au
1310 - Grâce aux parchemins précieusement conservés, nous remontons avec certitude au 15 janvier 1310. Sous le règne d'Edouard, Roi d'Angleterre et Duc de Guyenne, la Dame Paironne la Montagne, veuve de Henry de Lanessan, vendit la propriété au Sieur de Blaignan.
1793 - le 17 mai. La famille Delbos devient propriétaire de ce cru prestigieux.
1878 - La construction
Le château de Lanessan est construit par André Delbos, dans un style néo-tudor représentatif de l’époque alors que les chais sont bâtis dans le style médocain traditionnel.
Le Musée du Cheval du Château Lanessan est réputé être un des plus beaux musées de France. André Delbos, passionné de chevaux, a fait édifier en 1880 un bâtiment, en forme de fer à cheval, à la fois fonctionnel et luxueux.
Les écuries du Musée du Cheval méritent le détour tant elles sont luxueuses. Elles comprennent notamment des mangeoires en marbre des Pyrénées, des boules en cuivre, un distributeur d’avoine relié aux réserves, des boxes réservés pour la mise bas, une ventilation mécanique. En décidant leur construction, André Delbos avait souhaité réaliser ce qu’il y avait de mieux pour les chevaux.(net)
Nouveau départ avec traversée du grand chenal
et promenade parmi les vignes de châteaux prestigieux
Arrivée au Château Gruaud Larose et passage devant son joli parc
Vue sur le château Gruaud-Larose
le village de Beychevelle est en vue ! pas encore le restaurant !
L'après midi débutera par le contournement du Château Saint Pierre
A l’entrée de Saint-Julien Beychevelle, une élégante bâtisse, dans la pure tradition médocaine, trône au milieu des vignes avec un feuilleté de styles hétéroclites
Il faudra un siècle et demi pour que le château retrouve son nom et ses terres
En 1767 le baron Saint Pierre qui en fit l’acquisition lui donna son nom ;la coutume était courante à l’époque
Tout devient compliqué en 1832, les héritiers se partagent vignes ,château et chais Les terres des uns et des autres sont ensuite vendues plusieurs fois jusqu’en 1981 où Henri Martin figure du vignoble rachète une 1 ère moitié des vignes et récidive l’année suivante avec l’autre moitié(net)
Puis ce sera le Château Branaire-Ducru et les chais
Jusqu'a cette fin du XVIIIe siècle quand Jean-Baptiste Braneyre rachète une partie du domaine de Beychevelle.
Vient la Révolution Puis en 1814, pendant la campagne de France, le véritable fondateur de Branaire meurt.
1855, l'année d'une grande affaire. La grande affaire est moins l'Exposition internationale qui se tient à Paris, que la demande de Napoléon III faite aux Bordelais d'y envoyer les échantillons les plus remarquables de leur production vinicole. Cette invitation impériale a incité les notabilités locales à sélectionner et à classer leurs meilleurs crus. Les courtiers en vins ont été chargés de cette tâche. Ils l'ont accomplie avec talent puisque leur classement, à quelques évolutions près, est toujours reconnu. Il consacre Château Branaire dans l'aristocratie des Grands Crus.(info net)
Et voilà nous y sommes ! nous arrivons devant le splendide château de Beychevelle
Sous Henri III, Beychevelle fut le fief des Ducs d’Epernon. Le premier d’entre eux, Jean-Louis Nogaret de la Valette, grand Amiral de France, est à l’origine du nom du Domaine.
Selon la légende, les navires passant devant don château devaient baisser leurs voiles en signe d’allégeance d’où le nom de Beychevelle : baisse-voile.
Le Château Ducru-Beaucaillou est ainsi nommé à cause des beaux (et gros) cailloux caractéristiques de son terroir viticole unique.
Perché sur un site de terroir exceptionnel donnant une vue imprenable sur l’estuaire de la Gironde, posé au milieu d’un parc centenaire, Ducru-Beaucaillou est un château majestueux, de style victorien.(net)
La propriété fut vendue en 1795 à Bertrand Ducru qui ajouta son nom à celui du château qui devint dès lors "Ducru-Beaucaillou".
Ducru confia à l’architecte parisien Paul Abadie la rénovation de la demeure. Celui-ci la transforma en une "chartreuse" de style Directoire ajoutant un étage et une élégante façade.
C’est Nathaniel Johnston ,négociant bordelais célèbre qui l’ornera de deux tours carrés encadrant le logis principal après son mariage avec une princesse grecque ; il sera racheté en 1941 par la famille Borie qui l’habite aujourd’hui
C’est sur ses vignes qu’en 1885 un certain David ,régisseur du château, voulant lutter contre les voleurs de raisins ,fabriqua une décoction à base de sulfate de cuivre pour en enduire les pieds convoités
Le mildiou ,maladie nouvelle à l’époque ,faisait rage ;les pieds traités s’en trouvèrent bien portants
De cette observation naquit la célèbre » bouillie bordelaise «(info net)
Fini les vignes nous rejoignons la départementale menant au village de St Julien; encore quelques châteaux
Château Leoville Barton
Château Léoville Barton et château Langoa Barton
Séparés l’un de l’autre par la départementale ,ce 2 et 3 cru classé appartiennent à la même famille depuis avant ce fameux classement,chose rare
C’est Thomas Barton qui ayant quitté son Irlande natale posera les bases de cette dynastie en fondant une maison de négoce à Bordeaux
L’anecdote veut que son fils ,mis en prison à la révolution ,se soit enfui de la géole du Fort du Hâ en emportant la clef de la guillotine , et, continuant à commercer avec la France ,fit l’acquisition de Langoa en 1821
En 1826,contacté par le marquis de Las Cases ,dont les terres avaient été confisquées, pour acheter une partie des vignes de Léoville avec promesse de rachat, Hugh Barton en fit l’acquisition
Le marquis ne put tenir ses engagements et le nom de Barton fut ainsi rattaché à celui de Léoville(net)
Elégante demeure construite en 1758, ce château est l’archétype du style bordelais du XVIIIème siècle.Son architecture et ses proportions harmonieuses séduisirent Hugh Barton qui en fit l’acquisition en 1821.(net)