28 Janvier 2011
25 kms autour de Gauriac
Proche du confluent de la Garonne et de la Dordogne, qui, réunies, constituent l'estuaire de la Gironde, le "fleuve impassible", Gauriac présente une succession de paysages variés et humanisés.
La présence d’un sous-sol calcaire induit de nombreuses résurgences. Aussi fontaines et lavoirs bâtis sont fréquents.
Une succession de descentes et de remontées nous fait circuler dans un paysage de vignes, au passage nous traversons le ruisseau de Brouillon
Paysages de coteaux
De bois
Présentation de Saint-Ciers-de-Canesse
Dominant de ses coteaux l’estuaire de la Gironde, SAINT-CIERS-DE-CANESSE est vouée à la vigne. Aussi est-elle une des premières communes des « Côtes de Bourg » tant par la taille que la qualité de son terroir.
Son vignoble est établi sur les crêtes et les pentes de petites vallées où coulent des ruisseaux dont l’un est une limite géographique réputée. En effet, celui qui porte le nom de Brouillon au nord et de Gamaye au sud est la frontière historique entre la langue d’Oïl et la langue d’Oc.
Pays de collines descendant vers la Gironde la commune de Saint-Ciers de Canesse offre de larges panoramas sur les communes bordant l’estuaire et sur celui-ci.
La pièce maîtresse de la commune de Saint-Ciers de Canesse est son église romane, en situation de « belvédère » sur la vallée du Grenet, flanquée de son ancien presbytère.
Des anciennes maisons nobles, seules restent le Château Rousselle et le Château La Graulet situés dans des fonds de vallée.
Eglise du XIIème siècle, ayant fait l'objet de nombreuses transformations - Edification du clocher et du chevet plat au XVème siècle -
Petit casse croûte sur le chemin menant au roi d'Espagne !
Des moulins, des châteaux ...s'offrent à nous !
Au loin le château de Mendoce sur la commune de Villeneuve
Des restes de moulin à vent ...
Belle maisons en pierre de Bourg
La pierre de Bourg, un matériau noble
Elle a servi la construction des monuments du canton de Bourg mais aussi ceux de grandes villes telles que Bordeaux.
L'utilisation de la pierre tendre et calcaire de Bourg remonte à l'époque romaine. Elle fut prise directement sur place, dans le sous-sol. C’est là l’origine des carrières du Bourgeais. Même si depuis, son exploitation fut constante, les XVIIIème et XIXème siècles marquèrent l'apogée de son extraction.
Stocké en plein air, ce matériau était transporté par charrois vers les ports côtiers, puis acheminé vers d'autres lieux. Nos ancêtres l'ont largement exploité pour la construction de la ville de Bordeaux comme on peut le voir aujourd’hui avec la façade des quais, l'église St Michel ou la cathédrale St André.
Cette activité déclinant au début du XXème siècle, les habitants utilisèrent ces carrières pour la culture des champignons.
Moulin de Mendoce
Un château de belle allure se dresse fièrement au sommet d'une colline !
Château Mendoce
Avec ses tours d'angles percées de bouches à feu et coiffées de poivrières ardoisées, ses murs en moellons appareillés, et son originale double charpente asymétrique couverte de tuiles rousses, Mendoce n'est pas seulement un château viticole, c'est aussi une authentique gentilhommière dont la plus vieille tour est du XV°siècle.
Vue du parc
Nous continuons en direction du fleuve :passage le long de la digue (digue réalisée du côté de la Gironde pour stopper les entrées d’eau par voie fluviale( lors des fortes marées)
Paysage sauvage des bords de Gironde
Une digue qui peut mesurer jusqu'à 2m60 !
Ici les cabanes à carrelets se succèdent
La Gironde
De toute sa hauteur le château de Barbe domine l'estuaire
Dans les vignes du château de Barbe
Fenêtre sur l'estuaire :le ponton de la Roque de Thau
Le port de Roque de Thau
Mais jusqu'où ira t il ?
Roque-de-Thau et son petit port où des yoles -embarcations pointues aux deux extrémités- attendent la prochaine marée.
Arrivée au restaurant : encore des choses à se dire !
A table !
Après quoi nous empruntons un de ces petits chemins nature qui nous permet d'escalader la falaise et d'arriver dans une campagne totalement différente des rives du fleuve!
Le coteau calcaire du Mugron
Echapée sur l'estuaire
Reflets ...
Les carrières: Entre Bourg et Tauriac sont dénombrées environ 150 entrées de carrière qui autrefois communiquées entre elles.
Ainsi la tradition orale dit qu’il existait un chemin de carrier qui rejoignait la carrière de la «Clotte Blanche»(Bourg) à celle de Marmisson (Gauriac).
Autrefois, les carriers étaient très nombreux: jusqu’à 300 et 400 ouvriers par exemple pour les carrières de la Roque.
C’était le même entrepreneur qui exploitait et la pierre de taille et le moellon.
Les coteaux de Mugron Les 23 hectares du site naturel du Mugron permettent au promeneur de découvrir une végétation à affinité méditerranéenne, rare dans la région.Ils sont situés sur un affleurement calcaire prenant la forme d’une petite colline. La végétation que l’on y rencontre est donc adaptée à un sol peu épais et très drainant. Parmi les taillis de chêne vert, d’aubépine et de cornouillers, s’ouvrent de petites clairières recouvertes de pelouses. C’est ici que prospèrent plusieurs espèces d’orchidées,
Le Rigalet
...où l’on repère des traces des habitats troglodytique et dépendances taillées dans la roche, il y a même ici un ancien ermitage qui bien entendu, n’est plus occupé.
Au fond le Bec d'Ambès et les rives du Médoc...
Château Poyanne
Retour sur la route de la corniche
La route suit maintenant la rive au pied de la falaise calcaire; La corniche de la Gironde, longue de 3 kilomètres, offre un point de vue inégalable sur l'estuaire et ses îles. Tout au long de la route se succèdent des hameaux pittoresques,
Les maisons de pêcheurs côtoient celles des capitaines au long cours, les habitations troglodytiques s'accrochent aux parois de la falaise, les cabanes à carrelets tendent leurs filets. et l’étrange épave du Frisco se découvre !
Le troglodytisme civil quant à lui reste très vivace dans le Bourgeais-Blayais, notamment sur la commune de Gauriac, en particulier le au lieu-dit le Rigalet.
Parallèlement à la naissance de ces carrières, qui ont connu leurs apogées au XVIIIème et XIXème siècles, certains carriers économisaient la construction d’une maison pour s’installer dans des amorces de carrières non fructueuses ou bien des cavités taillées volontairement à cette fin.
Après les carriers, ou « clottiers », comme on les appelle dans la région, ce sont donc les champignonnistes qui ont pris le relais dès la fin du XIXème, début du XXème siècle. Actuellement abandonnées, certaines grottes ont été reprises par des «troglophyles»
Un des escaliers menant au Rigalet
Vue sur la falaise
Nous poursuivons sur cette route qui circule entre l’estuaire et la falaise calcaire en goûtant la paix de ce « village rue » et l’atmosphère méditerranéenne qui s’exprime ici sous la forme des multiples palmiers et bananiers plantés dans les jardins des maisons particulières.
Ici une"Fenêtres sur l'estuaire", aménagements paysagers valorisant le patrimoine
Qu'est-ce qu'une Fenêtre sur l'estuaire?
C'est une installation architecturale, moderne et autonome, répartie le long de la route de la corniche entre Bourg et Roque-de-Thau ou à l'intérieur des terres lorsque le point de vue sur l'estuaire s'y prête. En complément des itinéraires de découverte, elles présentent des contenus sur l’histoire, la géographie, l’environnement, le patrimoine ou encore la culture du territoire.
Riches demeures ou...
maisons de capitaine au long cours ?
Furt et son épave coulée devant un ancien stockage d’hydrocarbures datant de la dernière guerre,
Le Frisco, bâteau fantôme, garde le secret de son histoire. Il est là depuis 26 août 1944, date de son sabordage par la marine allemande.
Vitescale
Encore une petite grimpette !!!
La Corniche de la Gironde offre un point de vue inégalable sur l'estuaire, ses îles, le Médoc et le bec d'Ambès. La vue plongeante qu’offre ce belvédère permet d’observer l’île d’Ambés qui résiste au assauts de la Dordogne.
La pointe d’Ambés (on dit ici « bec », à l’instar du Bec de Dore et du Bec d’Allier dans le centre de la France), est largement industrialisée et accueille une raffinerie de pétrole.
Bayon-sur-Gironde :Bordée à l’ouest par la Gironde, l’île Cazeau et la Pointe du Bec d’Ambès sont sur le territoire de la commune.
L’estuaire de la Gironde était poissonneux (lamproies, anguilles, aloses, crevettes blanches). Au XIXème et XX ème siècles, les chantiers navals « LEGLISE » à la Reuille étaient surtout renommés pour la construction de bateaux-pilote à voile et de gabarres qui transportaient les pierres de nos carrières et les tonneaux de vin.
Commune dominée par une églises du XIII ème siècle, l’une des plus belles de l’architecture romane saintongeaise,seule à subsister alors qu’il y en existait deux au XII ème siècle.
Commune viticole avec de nombreux châteaux
Fontaines et lavoirs bâtis
Château Colbert , dont la légende dit qu’il aurait été bâti avec la recette du renflouement du navire « Colbert », pitoyablement échoué dans l’estuaire, et qui après bien des essais de la part des hommes de l’art, s’était avéré « impossible ». C’était sans compter sur l’ingéniosité des vignerons de Bourg, qui à l’aide d’une grande quantité de barriques vides, réussirent à remettre le bateau à flot, et gagnèrent ainsi le pactole…
Moulin en mauvais état ...
Présentation du village de Gauriac:
Blotti sur les rives de la Gironde, Gauriac bénéficie d'une situation et d'un climat privilégiés. Au Paléolithique, ses premiers habitants occupaient des abris sous roche, la villa gallo-romaine de Gaviriacus donna plus tard son nom au village. Sa situation dominante sur la falaise en fait un lieu privilégié à l'époque médiévale avec la construction du château de Thau (14e siècle).
Les terrains calcaires ont ensuite permis, jusqu’à la fin du 19e, l'extraction de la pierre qui a largement contribué à la construction de Bordeaux. L'exploitation des carrières et les ressources de la Gironde attirent à Gauriac de nombreux carriers et pêcheurs. La Pierre de Bourg est expédiée par le fleuve sur les gabares. Toute la vie des Gauriacais était, jusqu'au XIXe siècle, tournée vers le fleuve. Durant ce siècle, la population allant croissant, les carrières de pierre qui ne sont plus exploitées sont transformées en habitat. Ainsi, au pied de la falaise, le long du fleuve se construisent des maisons troglodytes à l'usage des carriers et des marins.
Eglise de Gauriac
L'église Saint-Pierre (XII et XVIIIe siècle)
L'abside romane a été remaniée dès 1767. Dans l'une des chapelles est placée une statue de Notre Dame des Sept Douleurs en bois polychrome datée de 1774. En 1886, des travaux supplémentaires permettent à Réné-Louis-Gustave Vincent d'exercer son talent dans la décoration intérieure de l'église, où l'iconographie et les symboles se rapportant à Saint-Pierre sont nombreux.
et son abside datant du 12e siècle.
Aujourd’hui Gauriac compte 847 habitants et s’étend sur 554 hectares, dont 126 sur l’île du Nord. Situé sur la RD 669, à mi-distance de Bourg et de Blaye, le village est aujourd'hui un village rural à l'habitat dispersé en hameaux. Son économie est dominée par la viticulture, grâce à la production de "Côtes de Bourg", et par l'activité commerciale qui irrigue les communes voisines.